Vittorio Agostini né à Povegliano Veronese le 06/09/46. Très jeune il s’interesse déjà a l’art et étudie le piano et la musique en géneral. Puis el fréquente pendant cinq ans l’académie des couleurs, lumiéres et imprimerie auprès de Officina d'Arte de Vérone, sous la direction du Professeur  Lollis. Il compte parmi les membres du groupe culturel national « Le Arti »  et de l’association culturelle Europ’Art Group. Depuis plusieurs années il est présent aux espositions collectives el personnel, et fait l’unanimité auprés de la critique et du public. Ses œuvres sont exposées au musée national « Gli Etruschi », Vada (Li) et se trouvent ésaurient dans des collections privées et publiques en Italie comme à l’étranger.

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MANIFESTE DU “GESTUALVISIOMEMORISMO”

(Du geste apparait une vision de la mémoìre)

1)   Devant la toile blanche exécuter un ensemble de signes dictés par l’instinct.

2)   Il ne faut jamais produire un dessin préparatoire parce que l’oeuvre perdrait sa spontanéité.

3)   Puisque toute action humaine est influencée par la rationalité et le vécu, entrevoir dans ces signes une image possible qui provient de notre mémoire.

4)   Une fois repéré un sujet à traiter, il faut travailler en fonction de celui-ci et en développer l’idée, éliminant tous les signes qui ne sont pas utiles pour le résultat final.

5)    Il est également possible de laisser entrevoir d’autres signes initiaux.

6)    Le sujet ne doit nécessairement pas etre figuratif, il peut également etre abstract.

7)   Il vaut mieux utiliser les couleurs à l’huile, pourvu qu’elles sont plutot durables et souples, permettant de modifier le sujet jusqu’au résultat finaI. Selon le sujet traité et le résultat désiré chaque fois, considérer s’il vaut mieux utiliser une peinture dense ou diluée.

8)   Quand on a repéré le sujet sur lequel on veut travailler, il est possible de voir apparaitre des images sortant du sujet en accomplissant l’oeuvre, mais si celles-ci sont le résultat de la gestualité, sans doute il vaut mieux les laisser parce qu’elles donnent de l’harmonie à l’oeuvre.

9)   L’utilisation de la perspective n’est dictée que par le seul hasard.

IO)  Il vaut mieux ne pas s’arréter sur les détails, pour donner plus de spontanéité à l’oeuvre.

11) Toujours en respectant la spontanéité de l’ouvre, il ne faut pas établir à priori le sujet à traiter, mais il faut suivre le hasard. Si l’on aborde des sujets d’actualité, c’est à cause de l’état d’àme particulier du moment qui amène à lire les signes vers cette direction—là, mais toujours à partir des signes-mèmes et jamais à partir d’un dessin imaginé auparavant.

                                                                            

                                                                                          Vittorio Agostini

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VITTORIO AGOSTINI. Peintre guidé par l’instinct et par une grande moralité de fond. qui, sur la toile, se manifeste toujours à partir de la pureté du signe. Quelques-uns souriraient — surtout ceux qui n’ont plus d’identité — de l’exigence, complétement intérieure, de ce maitre de la palette de concilier geste, vision et mémoire dans la recherche visuelle. Significatif, dans ce sens, l’huile sur toile « Esplosione a Bordo » (Explosion à Bord), où l’inconscient personnel du peintre présente sur la scène des flammes infernales contre un ciel nocturne, éclairé, par moments, par des taches bleues, blanches et jaunes. Un tachisme gestuel d’école postimpressionniste, je dirais « à la Bonnard », mais aussi informel comme dans l’action explosive du jaune. Par contre, l’ancienne érection de « L’albero rosso » (L’arbre rouge) est trempée d’une nuance mythologique, tandis que dans « Le quattro stagioni » (Les quatre saisons), Vittorio Agostini pIace sa sapience lente et méditée, où la vision globale de l’ensemble évoque un souvenir idyllique. L’une des compositions les plus conformes à cette tension - vis-à-vis de la pureté gestuelle, visionnaire, sortie du souvenir inconscient, sédimenté — est représentée par « Vortice » (Tourbillon). Dans cette oeuvre Vittorio Agostini ne tombe pas dans l’académisme du particulier, mais, au contraire, il fait cadeau de grande intensité dramatique à la composition gestuelle. Il faut reconnaitre à notre peintre que les espaces perspectives utilisées dans ses recherches ne sont point calculées, mais instinctives. Vittorio Agostini fait parfois cadeau à ses compositions d’éléments figuratifs qui n’ont rien à voir avec le sujet abordé, comme dans le cas de « Inno al Creato » (Hymne à la Création). Il s’agit de l’oeuvre la plus riche en éléments visuels étrangers et mystèrieux dans le contexte de la composition, hommage indirect à l’onirisme surréel de Salvador Dalì.

               Turin, le 20 mars 2002

                                                                                                           Prof Paolo Levi — Critique d’Art

 

 

LE “GESTUALVISIOMEMORISMO” DE VITTORIO AGOSTINI

de Simone Fappanni

 

Instinctive et visionnaire, riche en trouvailles exquisément introspectives, la peinture de Vittorio Agostini. artiste qui habite à Villafranca, petite ville dans la province de Vérone, tourne autour d’une expression créative qui, par moments consécutifs et successifs. a mùri sur un rythme de contrepoints mimétiques et syncrétiques de rare prise émotive et émotionnelle.

Agostini a amplement réfléchi — et il continue à le faire, par respect de son esprit de chercheur jamais épuisé — sur son cheminement imaginatif, en tirant de la Iymphe inspiratrice à partir à la fois de la tradition et des avant­gardes conceptuelles, pour créer un style et une mèthode de faire de « l’art » touts personnels.

Cette rèflexion-ci a abouti à une sorte de document programmatique. intitulè «Manifeste du Gestualvisiomemorismo» qu’ il a écrit lui-méme, où, pour son amission on peut cueillir le processus à travers lequel «du geste apparait une vision de la mémoire ».  Articulé en peu plus qu’une dizaine de points, ce texte veut bien èvidemrnent se proposer d’un point de vue à la fois personnel et perspectif, c’est-à-dire entant qu’exemple — donc non seulement comme explicitation-d’une manifestation de l’art à laquelle on peut se référer et à laquelle d’autres peintres, graphistes ou sculpteurs qui en partage le contenu, pourraient s’inspirer.

Au début du manifeste, Agostini s’arréte sur deux points guide: signes et instinct, deux éléments qui, dans un discours maìeutique-pittoresque, forment l’unité primordiale de la composition.

En particulier, Vittorio affirme privilégier la « spontanéité », la non-programmation, en se remettant à l’instinct artistique, sans aucun conditionnement: et c’est pour cela qu’il précise qu’il ne faut exécuter aucune ébauche préparatoire.

La création — continue le texte — est une opération qui se rapporte profondément au processus mnémonique, c’est-à-dire au souvenir d’expériences faisant partie de notre passé, du «déjà vécu et expérimenté» et qui, désormais lointaines, peuvent ètre, d’un certain point de vue, réélaborées à travers le geste du peintre.

D’ici l’exigence, pour Agostini, de dèvelopper l’oeuvre à travers un processus «en enlever » (« Une fois repéré un sujet — écrit-il au point quatre - il faut travailler en fonction de celui-ci et en développer l’idée, éliminant tous les signes qui ne sont pas utiles pour le résultat final »).

Hasard, spontanéité, gestualité, puis, sont des mots qui se répètent souvent au cours du texte et qui sont sans aucun doute fondamentaux pour une forme pittoresque complexe et personnelle comme celle qui a été concue par cet artiste éclectique.

En s’interrogeant sur les racines et les développements de son travail, cet artiste réussit à étre, ainsi, actuel et contemporain, jamais maniéré ou banal, ou, qui pis est, affabulateur.

Par contre, Agostini révèle une formidable capacité de combiner. dans une méme oeuvre, des aspects esthétiques et des raisons poétiques, des rnessages et des situations, des fragments et des frames mentaux, qui, dans ses huiles (pigments qui, dit notre auteur, « permettent de modifier le sujet jusqu’au résultat final »), procèdent par assonances et concordances imprévues et inattendues, parfois voire insolites.

 

Cremona, le 28 mars 2002

                                                                                     Doct. Simone Fappanni, Critique d' Art